De Trujillo à Huallanca, sur la route de Huaraz, à travers la cordillère Banche.
Nous sommes partis de chez Lucho lundi midi en le quittant tristement car nous avons vraiment passé une très bonne semaine en sa compagnie.
Nous avons tout d’abord pris le bus sur 70 km de route plate et désertique qui ne valait pas vraiment la peine en vélo jusqu’à Chao. 
De là, nous avons pédalé sur 18 km de route plate et asphaltée pour ensuite quitter la panaméricaine et entamer notre montée dans la cordillère des Andes direction Huaraz. Nous avons roulé le long d’une rivière sur 50 km sur une piste en très mauvaise état et nous nous sommes fait héberger juste avant la nuit dans une usine de traitement de l’eau. Il y avait 6 ouvriers qui y travaillaient et leur accueil chaleureux, en nous offrant une chambre, une douche et un lieu pour cuisiner, a une fois de plus révélé la grande générosité de ce peuple d’Amérique du Sud. Pour nous, tous les gens que nous croisons sur la route et qui nous ouvrent leurs portes et leur cœurs sont vraiment la raison d’être de notre voyage. 
En revanche, les moustiques sont beaucoup moins accueillants et se régalent de nos peaux de gringos !!! Nous nous sommes fait attaquer sur nos vélos par des nuages de moustiques à la tombée de la nuit et en moins de 10 minutes, nous ressemblons à des clafoutis. Je crois que Simon a battu des records de piqûres !
Le lendemain nous continuons notre ascension sur cette même piste très caillouteuse toujours en longeant la rivière dans la vallée qui devient de plus en plus étroite avec des passages dans des tunnels ou l’on ne voit absolument rien. Cela fait vraiment bizarre de pédaler dans le noir absolu…
A 17h30, nous arrivons sur un croisement, mais sans demander notre chemin nous continuons tout droit. ERREUR ! Toujours demander son chemin aux croisements sans panneaux. 5 km plus haut, nous sommes quasiment sûrs de nous être trompés mais la nuit arrivant nous décidons de camper là. Nous sommes en face d’une montagne de toutes les couleurs, absolument splendide. On se croirait en Islande, en encore plus beau.
Le lendemain, nous rebroussons chemin jusqu’à ce fameux croisement, et là on nous dit que nous étions sur la bonne route… Au moment de reprendre nos vélos, le pneu arrière de Marie éclate. Nous le démontons et nous rendons compte que la chambre à air est décollée à trois endroits, mais pas de problèmes, lorsque Marie a achetée son vélo, le vendeur lui à vendu 2 chambres à air de rechange… sauf que cet incompétent nous a vendu des chambres à air qui ne correspondent pas du tout au vélo !!!! Marie a pourtant les roues les plus standards possibles. Nous réparons tant bien que mal cette chambre à air usagée à grand renfort de colle et de rustines que nous avons en quantité (4 boites !). Nous voilà donc repartis sur la route jusqu’à Huallanca, il est déjà midi et le soleil nous assomme. A Huallanca, nous trouvons un hôtel avec une douche qui n’est pas de trop après trois jours à pédaler dans les pierres et la poussière. Grâce aux cartes des dénivelés de la route, gentiment offertes par un allemand rencontré sur le chemin, nous pouvons nous préparer mentalement et envisager les 1000 mètres de dénivelés qui nous attendent demain.